Finance

Corporation sans but lucratif au service de la collectivité montréalaise, Aéroports de Montréal (ADM) est une société financièrement autonome, ne recevant aucune subvention gouvernementale annuelle ou statutaire.

ADM assure elle-même le financement de ses programmes d’immobilisations grâce à ses flux de trésorerie provenant de l’exploitation et à sa dette. À cet effet, ADM a mis en place en 2002 une plateforme d’accès aux marchés financiers qui lui permet d’avoir recours à une variété de titres de créance et d’emprunt, notamment des marges de crédit bancaires renouvelables et des obligations à revenus. En moyenne, ADM investit de 150 M$ à 200 M$ par année pour maintenir ses installations en bon état, améliorer le service à la clientèle et accroître la capacité de ses aéroports en fonction des besoins. 

Le modèle de gouvernance des aéroports canadiens étant basé sur le principe de l’utilisateur-payeur,  les administrations aéroportuaires locales, telle ADM, prélèvent des frais aéronautiques auprès des compagnies aériennes qui utilisent leurs installations aéroportuaires, ainsi que des frais d’améliorations aéroportuaires (FAA) auprès des passagers de vols commerciaux. Ces FAA, qui sont compris dans le prix des billets d’avion, sont actuellement de 40 $ par passager au départ.

Il est important de souligner qu’une part importante et grandissante des revenus de la Société provient d’activités non aéronautiques : concessions commerciales, exploitation de parcs de stationnement, location de terrains et d’immeubles, vente d’espaces publicitaires, services-conseils, etc.  Ces revenus permettent de maintenir des tarifs aéronautiques concurrentiels.

N’ayant pas de capital-actions, ADM ne verse aucun dividende : la totalité de l’excédent des revenus sur les charges est réinvestie dans l’entreprise. Toutefois, ADM verse  un loyer à Transports Canada calculé selon un pourcentage de ses revenus bruts. De plus, elle paie des taxes municipales établies en fonction de la valeur foncière de ses aéroports. Ces transferts totalisent environ 20 % de ses revenus bruts.

Depuis 2002, ADM a réalisé d’importants programmes d’immobilisations, notamment pour moderniser et agrandir l’aérogare de Montréal-Trudeau. Comme les installations nouvellement mises en place ont une longue durée de vie, il a été possible d’en financer une partie par la dette à long terme. À ce jour, ADM a émis un total de 2,9 G$ d’obligations à long terme auprès de grandes institutions financières comme des caisses de retraite.

ADM exerce une gestion financière à la fois prudente et rigoureuse.  Comme plusieurs entreprises, ADM considère le BAIIA (l'excédent des produits par rapport aux charges avant impôts, charges financières, amortissement, dépréciation et quote-part des résultats d'une coentreprise) comme le meilleur indicateur de sa performance financière. Les titres de la Société bénéficient ainsi d’excellentes cotes financières qui lui permettent de se financer à des conditions avantageuses:

  • Moody’s : A1, stable
  • DBRS : A (high), stable

Bien que non assujettie aux règles de gouvernance et d’information continue qui régissent les compagnies publiques cotées en bourse, ADM adhère aux pratiques imposées à ces dernières en les adaptant à son statut de société sans capital-actions.  Entre autres, la Société publie un rapport annuel, y compris des états financiers vérifiés, un plan stratégique 5 ans ainsi que des communiqués trimestriels sur ses résultats intérimaires. De plus, des rencontres ont lieu régulièrement avec les agences de notation du crédit afin de les tenir au courant de l’évolution de la situation de l’entreprise.